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Arrêter de boire de l’alcool : 3 clés pour vous aider

8 septembre 2022

En France, la consommation d’alcool une tradition entrée dans les mœurs. Lorsque l’on invite des amis, lorsque l’on sort en ville, lors de repas de famille, l’alcool est bien souvent présent. Sous différentes formes, en petite ou moyenne quantité, les boissons alcoolisées prennent une place importante dans les habitudes des Français.

Cependant leur consommation n’est pas anodine quel que soit votre âge… et lorsque le plaisir de boire un verre occasionnel se transforme en besoin d’en boire plusieurs quotidiens… le problème de dépendance se pose et on parle alors d’alcoolisme.

L’alcool chez les Français

bouteilles de vin

La France est citée comme l’un des pays qui consomme le plus d’alcool dans le monde. Selon l’OMS, en 2016, un Français moyen de plus de 15 ans buvait 19,4 litres d’alcool pur par an pour les hommes et 7 litres pour les femmes (Source : site de l’OMS). Des chiffres marquants mais peut-être moins impressionnants que ceux révélés par l’Observatoire Mondial du Rosé cet été 2022. Cette étude place les Français comme les plus gros buveurs de rosé du monde ! Avec environ 400 millions d’euros dépensés pour ce vin, et ce, seulement dans les hyper et supermarchés.

L’alcool est donc inscrit dans les traditions des Français. Si beaucoup arrivent à ne pas en abuser, certains tombent dans l’addiction à cause de leur consommation excessive d’alcool. Une addiction autant dévastatrice pour la santé de l’individu que pour sa vie professionnelle, son porte-monnaie ou encore pour ses relations amicales, familiales et amoureuses.

Et bien sûr, au-delà des relations et de l’aspect financier, la conduite en état d’ivresse est également un problème à ne pas négliger. Car il n’en va plus seulement de la vie du consommateur, mais également de celle des autres usagers de la route. Avant de prendre la route, quelle que soit votre résistance à l’alcool, munissez-vous d’un éthylotest à chaque sortie où la boisson alcoolisée est consommée.



Et si en tant que consommateur d’alcool, vous dépassez les seuils indiqués par alcool-info-services.fr (soit maximum 2 verres dans une même journée et pas tous les jours), il y a fort à parier qu’il vous faudra travailler sur une réduction de votre consommation. Il existe différentes solutions.

Une décision personnelle

Arrêter de boire de l’alcool ne peut se faire que si la personne concernée le désire. Si vous êtes un proche d’alcoolique mais qu’il est dans le déni et ne souhaite pas travailler sur un sevrage ou tout au moins une réduction de sa consommation, alors il sera bien plus dur (possible tout de même) de l’aider à sortir de cette addiction.

Ce processus de désintoxication se déroule en plusieurs étapes.

1.      L’acceptation de sa dépendance

Cela peut paraitre étrange pour les personnes qui n’ont jamais eu d’addiction, mais accepter et reconnaître que l’on est dépendant peut s’avérer très compliqué. La plupart des personnes alcolo-dépendantes, mentent à leur entourage et souvent même à elles-mêmes.

La première étape à réaliser est donc d’accepter sa dépendance, que l’ont boit trop, ou plus généralement de se rendre compte des conséquences de cette consommation chronique. A travers le mot « conséquences » on peut parler de la mauvaise hygiène de vie, de l’éloignement de ses proches, de mauvais comportements ou encore d’humeurs changeantes suite aux gueules de bois….

2.      Trouver la motivation pour se sevrer

La dépendance à l’alcool est souvent issue d’un manque, ou d’une souffrance. C’est pour cela que l’abstinence peut s’avérer difficile. Trouver une source de motivation, quelle qu’elle soit, sera la clé de la réussite. Voici quelques exemples d’amélioration lors d’un sevrage alcoolique :

  • Améliorer drastiquement son état de santé physique et mental : réduire le risque de cancers, cirrhoses, maladies cardiovasculaires, digestives, psychiques ou autres. Éviter les problèmes réguliers dus à l’alcool comme la fatigue, la dépression, ou bien les troubles du sommeil, de la mémoire et de la concentration.
  • Renouer des liens fort avec son entourage : recontacter des amitiés perdues, créer un nouveau cadre familial saint, renouer avec un proche que l’on aime…
  • Retrouver une hygiène de vie saine : perdre du poids, faire du sport, manger équilibrer…
  • Evoluer dans son cadre professionnel : s’investir dans un nouveau projet professionnel personnel, obtenir un nouveau travail plaisant…
  • Réduire les risques d’accidents routiers du quotidien, tant lors de déplacements professionnels que personnels.

Chacune de ces améliorations du quotidien peuvent devenir motivations et permettront de se reprendre en main sur le long terme. Trouvez LA motivation qui deviendra un véritable objectif personnel. Cette envie de changer doit être profonde et motivante… et toutes les autres améliorations en découleront. Ces exemples sont très larges mais peut-être que vous pensez à une autre plus personnelle et plus engageante ?

3.      Se faire aider

Si vous avez réussi à passer les étapes précédentes, alors vous tenez le bon bout. Se faire aider peut-être en revanche une étape difficile à franchir si vous n’avez pas complètement accepté votre accoutumance. Pourtant les bénéfices liés à l’aide d’un médecin sont multiples.

aide médicale

Obtenir un suivi personnalisé

Lors de votre rendez-vous avec votre médecin généraliste, il pourra vous indiquer une personne ou un service compétent pour votre suivi de sevrage. Il peut s’agir d’un addictologue ou des CSAPA (Centres de Soins, d’Accompagnement et de Prévention en Addictologie). Un CSAPA peut vous intégrer dans un module de sevrage personnalisé ou collectif et de façon anonyme selon votre besoin. Pour les cas les plus graves, des solutions plus poussées existent également comme les unités hospitalières d’addictologie ou encore comme les structures de soins résidentielles. Elles permettent au consommateur d’alcool de bénéficier d’un accompagnement lors d’un séjour de courte durée en hôpital ou sur une période plus étendue en centres et appartements thérapeutiques. Des médicaments pour résister à l’envie de boire peuvent être proposés.

Ce suivi personnalisé est très important afin d’augmenter largement ses chances de sevrage mais aussi pour éviter les troubles et risques liés à un arrêt brutal d’une consommation d’alcool importante. À travers ces risques on entend ici des migraines constantes, une transpiration forte, des vertiges, ajoutés à la sensation du manque de boisson : on parle de syndromes de sevrage.

Réaliser un bilan de santé

Votre médecin traitant pourra vous faire passer différents examens comme des prises de sang ou des échographies. Ces tests sont obligatoires pour observer si vos organes (notamment le foie) sont touchés par l’abus d’alcool.

Dans un second temps ce bilan de santé pourra être psychiatrique. En effet l’addiction à l’alcool peut être dû à une profonde tristesse, à un manque, à la solitude ou à toute autre raison personnelle. Des facteurs comme la surcharge de travail, le stress et la pénibilité du milieu d’exercice professionnel peuvent également des facteurs pousser à la dépendance à l’alcool. Consommer de l’alcool au travail, pourra donc aussi être une conséquence de votre mal-être professionnel.

Il est ici important d’identifier les causes de ce mal-être afin d’éviter une rechute après l’arrêt de l’alcool. Un bilan psychiatrique identifiera les pathologies liées à votre dépendance alcoolique : dépression, bipolarité… et pourra vous faire bénéficier de l’aide d’un psychologue.

Ce processus permet au sujet alcoolique de procéder à un sevrage dans un parcours encadré de professionnels. En moyenne une désintoxication pourra durer de 6 mois à 1 an.

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